Beaucoup de touristes se font arnaquer en achetant des pierres précieuses en Thaïlande. Mais aucun ne s'est fait avoir comme le prince Saoudien Fayçal Fahd
Abdulaziz.
Cette affaire, incroyable mais vraie a commencée en juin 1989 lorsqu'un travailleur Thaï en Arabie Saoudite, Kriangkrai Techamong, employé comme agent d'entretien
par le prince a Riyad subtilisa 90 kg de bijoux d'une valeur d'environ 20 millions de dollars a son patron.
Pour agir, il a attendu que Fayçal s'absente de sa résidence de Riyad. Avant son départ, le prince donna pour consigne de tout nettoyer. C'est Kriangkrai qui fut
chargé de cette tâche. Il était très apprécié par son patron qui avait toute confiance en lui. Le Thaï va profiter de son masque de serviteur obéissant pour réussir un des plus beau coup du
siècle.
D'abord, il renversa une bassine d'eau sale sur la moquette ce qui obligea le gardiennage a débrancher l'alarme électronique car c'était le seul moyen d'ouvrir
une fenêtre, pour aérer, sans que ça sonne. La nuit, Kriangkrai put tranquillement dévaliser les coffres. Il fit alors main basse sur le trésor du prince. Des pièces uniques, des rubis, des
saphirs et surtout cet inestimable diamant bleu de 70 carats.
Sachant que Fayçal ben Fahd ne serait pas de retour avant au moins trois mois, le domestique Thaï prit son temps. Il fit expédier la plupart des pierres par la
poste, mit les plus belles dans ses bagages et début août, sous prétexte d'aller rendre visite a son père mourant, il s'enfuit du pays.
Tout d'abord, après son retour en Thaïlande, Kriangkrai mena joyeuse vie. Après s'être payé les meilleurs restaurant et les plus belles filles de Bangkok, il
rentra dans son village de la province de Lampang. Il retrouva sa famille, se fit construire une nouvelle maison, continua a fréquenter les prostituées et jeta littéralement l'argent par les
fenêtres. Puis, pris d'une trouille soudaine devant l'énormité de son coup, il enterra les pierres dans son jardin.
Quelques mois plus tard, début janvier 1990, le commissaire de police Chalor retrouva la piste de Kriangkrai. Il le fit arrêter et déterra les pierres volées.
C'est a ce point que l'histoire passe d'un simple vol a de la duplicité, de l'intrigue, du meurtre et de la corruption au niveau le plus élevé de la société Thaïe. Les pierres furent exposées
par la Police , toute fière d'avoir dénouée l'intrigue. La télévision les filma et les journaux les photographièrent. Elles furent ensuite rendues a l'Arabie Saoudite.
Malheureusement , quant il en reprit possession , le prince constata que plus de la moitié des pièces manquaient . Peu après il s'aperçut que les pierres
restantes n'étaient que de vulgaires copies. Pourtant certaines des pierres disparues furent identifiées sur les films pris par la télévision Thaïe et sur les photos des journaux .
Le gouvernement saoudiens chargea alors trois diplomates de son ambassade de Bangkok d'aller demander des explications aux autorités Thaïlandaises. Il furent
abattus dans la rue par un tueur le 1er février 1990. Bizarrement, aucun des policiers qui les escortaient ne fut touché. Peu après, Mohammed al-Ruwaily, un homme d'affaires saoudien qui menait
l'enquête pour le compte du prince, disparu. On sait aujourd'hui qu'il a été enlevé par des policiers thaïs, torturé puis achevé.
commentaires